Saris et dentelles de pierre .... ou l'Inde magique

"Celui qui regarde longtemps les songes devient semblable à son ombre » proverbe indien
















Le voyage en Inde approche, alors pour vous mettre des étoiles dans les yeux et vous préparer à la rencontre de ce pays aux multiples facettes, aux couleurs chatoyantes, je vous propose quelques poèmes


ainsi que ces photos prises par un ami Gérard Lahache amoureux de l’Inde.


La tradition indienne est riche d’histoires, poème, fables etc… qui , comme dans beaucoup de pays se transmettent de bouche à oreille.


Les écrivains, poètes et romanciers indiens sont nombreux et le choix est difficile.
Partons aujourd’hui à la rencontre de certains d’entre eux qui à travers leurs écrits, vont nous faire vivre, sentir cette Inde magique.

Rabindranath Tagore"Le poète" 1861-1941
Tagore est un des pères de la littérature moderne indienne. Auteur de poèmes, chansons dont il a écrit la musique, pièces de théâtre, romans, il a reçu le prix nobel en 1913.

"Mes chants Ce sont les mousses flottantes :
Elles ne sont pas fixées
Sur leur lieu de naissance ;
Elles n'ont point de racines -- seulement des feuilles -- seulement des fleurs.
Elles boivent la lumière joyeuse

Et dansent, dansent sur les vagues.
Elles ne connaissent pas de port,
N'ont point de moisson,
Hôtes inconnues étranges ! incertaines en tous leurs mouvements.
Et quand soudain les pluies tumultueuses de Crâvana
Descendent en nuages sans fin,
Noyant les rivages de leur flottant déluge,
Mes mousses-chansons
Soudainement sans repos, inspirées d'une vie sauvage,
Recouvrent tous les chemins de l'inondation,
Plongent dans la poursuite qui n'a plus de chemins,
Flottent de terre en terre,
De régions en régions,
Mes chansons ! "
Extrait du Cygne

"Nous voyons partout le jeu de la vie et de la mort, cette transmutation de l'ancien en le nouveau. Le jour vient à nous chaque matin, tout blanc, tout nu, frais comme une fleur. Mais nous savons qu'il est vieux ; il est le Temps lui-même. C'est le même très ancien jour qui a reçu dans ses bras notre globe nouveau-né, l'a recouvert de son blanc manteau de lumière, et l'a lancé dans le grand pèlerinage au milieu des étoiles. Ses pas pourtant ne sont point las, ni ses yeux fatigués. Il porte l'amulette d'or de l'éternité qui ne connaît pas la vieillesse, et dont le toucher efface toutes rides du front de la nature. Notre monde porte l'immortelle jeunesse au plus profond de son coeur."

Extrait du Sâdhanâ

Lokenath Bhattacharya - Poète et romancier bengali (1927-2001)
Né à Bhatpara, au Bengale, il a fait des études de lettres à Vishva Bharati (Shantiniketan), l'université fondée par Rabindranath Tagore, puis à Calcutta et à Paris. Admirateur de la littérature française (il a traduit Descartes, Rimbaud, ...), il fut directeur du Livre (National Book Trust) en Inde de 1982 à 1985. Puis il s’installe en France. Il y publie "Pages sur la chambre" (Fata Morgana, 1976 et 1987), "La descente du Gange" (Christian Bourgois, 1993), "Danse de minuit" (éditions du Rocher, 1998) et "Où vont les fleuves" (Le bois d'Orion 1998) auxquels a été décerné le prix France Culture 1999.
« Je suis natif du Bengale, de l'Inde. C'est un pays très spécial. Je crois qu'il est unique. Il y a une dualité inimaginable dans des apparences de langue, de dialecte, dans la musique, les gestes, les réflexes... Un geste dans le nord peut dire oui, et dans le sud le contraire. L'Inde rend les gens différents, on est imprégné d'autre chose. »


"Madhu se trouve à Trichur, une petite ville au sud de l'Inde, lorsqu'il entend résonner les tambours annonçant qu'une danse Kathâkali va se dérouler toute la nuit au temple.




Il se mêle à la foule somnambulique et assiste à la représentation. Soudain, il rencontre une femme qui lui rappelle Santha, celle qu'il aima passionnément mais qu'il quitta quelques années auparavant, celle dont on lui avait annoncé la mort quelque temps plus tard. Entre rêve et réalité, Santha se met alors à lui parler de leurs drames, sa jalousie, les enfants qu'ils n'eurent pas... puis elle le conduit au fond du temple où elle lui propose qu'ils prennent ensemble du poison. Madhu refuse et Santha disparaît comme un fantôme. À son réveil, le gardien du temple lui dira qu'une femme morte pendant la danse, fut emportée. "
Extrait du livre "Le rocher"

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